Présentation

Je n’avais encore jamais fait de présentation pour ma chaîne youtube. C’est sans doute encore trop long, mais je crois que c’est l’essentiel à savoir sur qui vous raconte « tout ça tout ça »:

Présentation, handicap & pairaidance (sept. 2023)

Bonjour, aujourd’hui, je vous propose une vidéo d’intro à cette chaîne Youtube. Je vais en profiter pour vous montrer quelques uns de mes livres préférés. Toutes les références, les titres de livres, sont dans l’article, en lien dans la description de la vidéo, sous la vidéo.
Je me présente, donc !
Je m’appelle Caroline Vigneron, j’ai 46 ans, j’habite dans le Morvan, en Saône et Loire, et je n’ai actuellement rien à vous vendre, je n’ai aucun lien d’intérêt.
Cette chaîne n’est pas une chaîne « pro ». Elle n’est même pas monétisée, mais je vais quand même tourner les choses de façon à ce qu’un éventuel futur employeur potentiel puisse y trouver son compte. On comprendra pourquoi à la fin de la vidéo.
Cette vidéo pourra peut-être aussi servir aux membres de ma famille, qui pourraient se demander ce que je deviens !

Cette chaîne est celle d’une personne en situation de handicap, comme on dit de nos jours.
Dans le milieu du handicap et de la santé mentale, j’ai ce qu’on appelle un parcours de rétablissement, au cours duquel j’ai acquis un savoir expérientiel, dont je partage quelques éléments ici et sur mes blogs.
Et oui, je suis douée pour plomber l’ambiance !
« Rétablissement » et « savoir expérienciel », c’est le genre de langage utilisé dans le milieu de la pairaidance.
Livre Pairaidance en santé mentale, de Franck & Cellard
N’en déplaise aux partisans de la neurodiversité, qui prétendent qu’on ne peut pas « guérir » l’autisme : on parle de « rétablissement », même pour des autistes ou des schizophrènes, qui ont atteint un niveau de fonctionnement satisfaisant, tout en restant autiste ou schizophrène.

Comment j’ai fait pour me « rétablir » ?
Eh bien, sans vouloir péter plus au que mon cul (pardon pour le langage), je suis un peu comme Blaise Pascal, un grand scientifique français du 17ème siècle. On a donné son nom à l’unité de mesure de la pression atmosphérique : l’hectopascal. Il était scientifique, écrivain et théologien, c’est à dire qu’en plus d’avoir un esprit très rationnel, il croyait aussi en dieu. Ce genre de scientifique existe encore de nos jours, comme John Lennox, professeur de mathématiques à l’université d’Oxford (voir un de ses speechs), ou encore le Dr Jacques Besson, psychiatre et professeur honoraire à l’université de Lausanne (voir une de ses conférence).
Je ne suis pas une grande scientifique mais je m’efforce de comprendre le monde, mon corps et mon esprit, sur la base de ce qu’en dit la science, et j’écris beaucoup, et j’ai une vie spirituelle.
Blaise Pascal avait des croyances et des pratiques catholiques, moi j’ai des croyances et des pratiques animistes.
Possession et chamanisme, de Bertrand Hell
Et tout cela, culture basée sur la science, écriture, et vie spirituelle, s’associe, et me permet de me tenir debout.

J’ai beaucoup appris grâce à l’école publique, qui m’a par exemple enseigné l’anglais, ou grâce à des livres,
Deep Green Resistance, de Jensen, Keith & McBay
… et aussi grâce à des vidéos Youtube réalisées par de simples citoyens, comme moi, des citoyens qui partagent leurs connaissances, leurs croyances, leurs expériences, gratuitement, sans avoir rien à vendre. Ca m’a aidé, ça m’inspire et ça me donne envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Parfois, je reçois un email de remerciement, alors je continue.

Mes vidéos sont destinées aux gens qui cherchent des infos dans les domaines qui me passionnent, comme la santé mentale,
Bien manger pour ne plus déprimer, du Dr Guillaume Fond
… la mycothérapie,
Fly Agaric, édité et co-écrit par Kevin Fenney
… le fauchage à la faux, la nutrition,
Gluten, comment le blé moderne nous intoxique, de Julien Venesson
… ou les psychédéliques.
Ces substances interdites (pour l’instant) qui guérissent, de Stéphanie Chayet

Ce que je fais ici relève du droit à la liberté d’opinion, d’expression et de religion, et dans le cas échéant au droit à faire de la réduction des risques. La constitution et la législation françaises me disent que je dispose de ces droits, alors je m’en sers. Je crois que ces droits sont comme des muscles : quand on ne s’en sert pas, on finit par les perdre.
Sources: Liberté de culte
Réduction des risques

Quand j’avais 20 ans, j’allais très mal, j’étais en burn-out, j’avais une grosse phobie sociale, des troubles du comportement alimentaire, et je haïssais mon corps de femme. Depuis, je m’en suis sortie. Entre autres, j’ai compris que, vu la façon dont certains hommes regardent les jeunes femmes, c’est normal de se sentir dégoûtée. Ce n’est pas ce que ces hommes regardent qui est dégoûtant, c’est la façon dont il le regarde.
A l’époque, aux alentours des années 1995-2000, un psychiatre m’aurait probablement diagnostiquée en « dépression », mais je préfère dire « burn-out », parce que je pense que ça décrit mieux la réalité : un état d’épuisement intense, physique et psycho-émotionnel, survenu en grande partie parce que j’ai passé mon enfance et mon adolescence à faire des efforts épuisants pour essayer de m’adapter à une société pas du tout adaptée à mon profil neurologique, à mon profil sensoriel.
Les aspects sensoriels et moteurs de l’autisme, de Caucal et Bruno
Par exemple, devoir subir pendant des années le bruit incessant des salles de classes, les chuchotements des camarades, les hurlements des profs…, quand on est hypersensible au bruit, c’est un gros stress épuisant. Et le stress chronique, ça use.
J’ai aussi des troubles du sommeil chroniques depuis l’enfance, et le manque de sommeil chronique n’aide pas du tout à être productif et compétitif en toute situation, face à des gens qui dorment bien, 8h par nuit.
Sans parler de tout un tas d’autres facteurs environnementaux, comme disent les scientifiques, facteurs environnementaux socio-culturels, nutritionnels,
GAPS, Gut and psychology syndrome, du Dr Natasha Campbell McBride (existe en français)
The autism revolution, du Dr Martha Herbert
…toxicologiques,
The mercury detoxification manual, de Rust Lee & Cutler
…. plus propices à la maladie qu’à la pleine santé.

Je suis autiste Asperger,
Autismes, du Dr Bruno Gepner
… diagnostiquée en 2014.
L’autisme est un trouble du développement qui impacte tout le corps, comme le système digestif, les capacités enzymatiques, etc… Ce n’est pas un handicap mental. Le mot autiste n’est pas synonyme de psychotique ni de déficient intellectuel, ni de bête dangereuse.
Encore aujourd’hui, des médecins français ignorent ce genre d’information de base, aussi il m’est indispensable d’en savoir plus qu’eux pour prendre soin de moi. C’est une question de survie.
Petit topo sur le handicap mental 
Être autiste, c’est, entre autres, avoir des difficultés de communication. Pour un non-autiste, discuter, c’est comme de marcher. Pour moi, c’est comme de courir. C’est fatigant, c’est comme un travail à part entière, même avec des gens très gentils et très bien intentionnés.
Si vous trouvez que je communique très bien, souvenez-vous que j’ai travaillé ce texte pendant plusieurs jours et que, là, je parle à une caméra, pas à quelqu’un, et que ça fait 40 ans que je travaille mes capacités de communication. Il y a 20 ans, je n’en étais pas là, et les membres de ma famille s’en souviennent bien.

J’ai passé mon BAC ES à une époque où il valait peut-être encore un peu quelque chose, en 1995. J’ai réussi à le passer grâce au CNED (Centre National d’Éducation à Distance), c’est à dire en faisant le lycée à la maison.
Soit dit en passant, l’école à la maison devient de plus en plus difficile à pratiquer en France, et ailleurs, alors qu’il manque 3000 enseignants dans l’école publique française et que des élèves de Terminale ne savent plus faire la différence entre « on » et « ont »….
Sources : https://www.capital.fr/economie-politique/penurie-denseignants-les-chiffres-qui-montrent-lampleur-du-fleau-1478029 ;
https://www.tf1info.fr/politique/video-education-nationale-penurie-de-professeurs-une-rentree-2023-qui-s-organise-dans-de-meilleures-conditions-assure-gabriel-attal-2267856.html ;
https://www.youtube.com/watch?v=XVflGIOVOcI&t=1071s ; https://www.youtube.com/watch?v=HtASaZOlxUU )

S’instruire correctement, au sein du système public, devient très « compliqué », comme on dit beaucoup de nos jours, aussi je crois qu’il devient indispensable de développer des systèmes d’apprentissage alternatifs, histoire que les français sachent encore lire et écrire dans 100 ans. Ce serait bien.
Par exemple, en se servant intelligemment de Youtube.

Je raconte donc « comment je me suis sortie » , et ce que j’ai appris en cours de route, au cas où ça pourrait servir à d’autres que moi, comment e m’en suis sortie autrement qu’en faisant une confiance aveugle à des professionnels de la santé souvent plus ou moins incompétents, en dépit de leurs bonnes intentions, incompétents parce que très mal formés par le système éducatif public.
Par exemple, dans le domaine de la psychologie, le système éducatif français préfère souvent enseigner les croyances freudiennes,
Le livre noir de la psychanalyse, d’un collectif d’auteurs
… la psychanalyse, plutôt que les neurosciences, et la population le paye très cher en terme de santé mentale.

En 2013, j’ai commencé une formation en naturopathie, c’est à dire que j’ai commencé à avoir des cours d’anatomie,
Anatomie et physiologie humaines, 6ème édition, Elaine Marieb
… de physiologie, de nutrition,
Gluten freedom, du Dr Alessio Fasano (existe en français : « Se libérer du gluten »)
… de phytothérapie,
Traité pratique de phytothérapie, de Jean-Michel Pelt
… pendant près de 3 ans.
En 2014, à titre personnel, en dehors de ma formation, j’ai commencé à me documenter sur les psychédéliques,
Food of the gods, de Terence Mc Kenna (existe en français : la nourriture des dieux)
The Cosmic Serpent, de Jeremy Narby (existe en français : le serpent cosmique)
… et le chamanisme.
La diagonale de la joie, de Corine Sombrun

Tous ces sujets, qui peuvent sembler électrolytes, certains même pas très sérieux, font parti de mon parcours de rétablissement, autant que la psychothérapie, le taï-chi, la photographie, l’écriture, la musique, la lecture,
Le cœur aventureux, de Ernst Jünger
… l’anthropologie,
Anthologie du chamanisme, de Narby & Huxley
… les formations diverses et variées, faites à mes frais, et qui n’ont jamais débouché sur un métier à part entière, entre autres parce que, au final, je reste une handicapée, une éternelle atypique, dans une société non-inclusive.
Je reste aussi incapable de travailler à temps plein et mon autonomie actuelle reste précaire. Elle dépend de l’Allocation Adulte Handicapée, et donc des bons vouloirs de l’administration.

En ce moment, j’envisage de me lancer dans une formation pour devenir travailleuse paire, pairaidante. A 46 ans, j’ignore si j’aurai l’énergie pour la mener à terme. Cette fois, la formation serait largement prise en charge par la collectivité, mais l’énergie dont je dispose n’augmente pas avec l’âge et avoir une grande maison et un grand terrain à charge, ça en demande beaucoup, d’énergie.

En 2018, j’ai acheté une maison dans le Morvan, une maison que j’appelle ma « maison de transition ».
Quelle transition ? Eh bien la transition écologique, et énergétique, et à la tonalité de mon discours, on s’en sera peut-être aperçu, une transition que je souhaiterais être aussi une transition démocratique.
Je me chauffe au bois. J’essaye de réduire ma consommation d’énergies fossiles au maximum. J’apprends à cultiver mon jardin, comme dirait Voltaire.
Dans ces domaines, Arthur Keller, Aurore Stephan, Etienne Chouard, Emma Haziza et Jean-Marc Jancovici sont de grandes sources d’inspiration.
Bref, avec les années, de la persévérance, une détermination indécrottable à m’améliorer, à apprendre et à grandir, toujours sans vouloir péter plus haut que mon cul, hein, juste histoire d’être factuelle, j’ai acquis des compétences, des connaissances…, et que j’en fasse quelque chose sur le plan professionnel, ou pas, qu’elles soient validées et augmentées par une enième formation ou pas, ces compétences, elles sont là et ce sont elles qui contribuent à mon autonomie, au moins autant que l’allocation adulte handicapée, et ce sont elles qui me permettent de gérer les challenges du quotidien, qui ont tendance à grandir aussi avec l’âge et avec ce qui ressemble fort à un effondrement de notre société.
Face à l’effondrement, si j’étais maire ?, de Boisson & Holbecq

Je ne vends pas de paillettes. Je ne fais pas de montage vidéo, je n’ai pas de drone ni de smartphone, je n’ai pas de gros micro, de gros tatouages, de gros muscles, de gros diplômes, de gros décolleté…
Je me contente de vous parler « vrai », depuis ma vieille cuisine pas rénovée dans un désert médical français où tout le monde aurait intérêt à apprendre à prendre mieux soin de soi et des autres, et vite, vu l’état de l’hôpital, de l’école, de la justice, etc…

Bref, si vous êtes curieux, si vous aimez apprendre, si vous aimez essayez de réfléchir, si vous avez envie d’affronter vos problèmes psy et de vous en sortir, plutôt que de les laisser dégénérer, si votre spiritualité ne rentre pas dans les cases… Il se pourrait que vous trouviez des choses intéressantes ici.

A+

Laisser un commentaire